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Habitat Autonome

En quête de l’autonomie individuelle ou communautaire

Plusieurs facteurs ont poussé des individus et des groupes à une recherche d’autonomie. A l’origine une impression ou une réalité de grande dépendance. Dépendre d’une société est sans problème sauf si la confiance en cette société est rompue.

Mai 1968 en France, mais aussi aux Etats-Unis et partout dans le monde, permet un recul vis à vis des conditions d’existence sociale et individuelle. L’image de la planète par Appolo 11 (?) a montrée l’unité humaine et a marqué les consciences. Le niveau de scolarité s’élève permettant un discours social. Des enjeux s’éclaircissent : la mondialisation, l’exode rural, les affres des guerres mondiales, l’épuisement annoncé des ressources, les niveaux de pollution, la répartition des richesse, nourrissent la réflexion. Plusieurs s’inscrivent à contre-courant face aux orientations du « système ».

A la conscience des liens de plus en plus étroit impliquant une dépendance accrue aux systèmes de toutes sortes, certains opposent une volonté d’autonomie. Leurs actions passent entre autres, par la conception et la réalisation de leur maison, seuls, entre amis ou en association.

En France est apparu en 1979, aux éditions Alternative et Parallèle « La Maison Autonome »(6) de Robert Chareyre : une impressionnante compilation d’idées et de techniques issues de différents ouvrages américains et européens. A l’origine du livre un projet de construction d’une maison autonome.

« Ce projet nous a amené à accumuler de la documentation, à la classer et surtout à faire un effort de réflexion et de clarification. (...) L’autonomie commence par l’acquis de connaissance. Par vos connaissances, construisez votre propre jugement, votre projet et pourquoi pas votre maison. Déjà, pour la construction d’une maison classique, le risque de dépendance est grand. L’architecte spécialiste des idées sur papier, le plombier spécialiste des robinets, le maçon spécialiste du béton, etc. Faut-il introduire d’autres spécialistes pour utiliser les techniques douces ? Et quels spécialistes ? Allez discuter chauffage solaire avec un « installateur chauffagiste agréé », si vous connaissez un peu la question, vous passerez de bons moments... Devenons tous spécialistes ! »

Au verso du livre, un texte qui résume le propos :

« Par sa conception et son intégration dans l’environnement immédiat, cette maison autonome permet à ses habitants de consommer ce qu’ils produisent et de produire l’essentiel de leur consommation. Le chauffage leur est fourni par le soleil, le bois, l’électricité leur vient du vent, de l’eau. Les légumes du potager sont cultivés avec l’apport de déchets recyclés... La plupart des besoins sont ainsi assurés, souvent en y prenant du plaisir, et sans polluer les voisins. Cette autonomie n’appartient pas au passé mais préfigure au contraire une vie post-industrielle. »

Si Robert Chareyre préparait son projet de maison autonome, Patrick Baronnet lui, l’a réalisé. Dans « De la Maison Autonome à l’autonomie de penser »(7) , publié en 1997, Baronnet fait part de 20 ans d’expérience de recherche et de développement d’autonomie. Même combat :

« Hypothéquer sa vie (pour un emprunt immobilier) c’était se vendre aux banques et condamner une partie de notre créativité, par manque de disponibilité. ... les années où nous bâtissions notre maison étaient celles qui nous délivraient d’un emprunt trop lourd et qui nous laissaient le temps de mettre au point d’autres techniques de vie.... Une remorque tirée par le tracteur du voisin, les pierres inutilisées du champs d’à côté ont fait notre bonheur et nos murs... on apprend en faisant... aider les amis à faire leur maisons... échanger nos compétences et nos erreurs... la confiance (en notre capacité de réalisation) s’installe ».

Comme pour La Maison Autonome de Chareyre, Baronnet développe principalement les aspects énergétiques de sa maison : chauffage, production d’eau chaude, électricité puis traite des problèmes les plus cruciaux d’aujourd’hui : l’approvisionnement de l’eau, son traitement, puis des toilettes.

Un chapitre « Nouvelle architecture, nouvelle conscience », veut nous faire pénétrer dans sa recherche des formes. Il expérimente principalement les zômes. « Ces formes, mathématiquement codifiées par l’ingénieur Américain Steve Baer, dans les années 60. C’est lui qui leur a donné ce nom en associant le ZO de rhombizonaèdre (nom géométrique de cette forme) et le ME de dôme. »

Sorte de dômes à facettes, ces formes construites paraissent sorties des expériences hippies. Chez Baronnet, c’est l’expérience des effets des formes qui compte. Il affirme mesurer une « modification du champ énergétique local, qui se traduit surtout par une concentration et une amplification des forces de vie. Une énergie très proche de celle que l’on peut ressentir dans certain lieux sacrés. »

Ces expériences d’autonomie, donc d’autoconstruction, bien que marginales, sont une réponse de ceux qui veulent mettre en oeuvre de nouvelles valeurs et de nouveaux rapports à leur habitat. Mais c’est aussi le « bon sens » des anciens, ruraux, qui réalisaient par eux-même leur maison au fil de leur vie. Bien entendu, ces expériences d’autoconstruction dans un contexte d’autonomie semblent difficile en milieu urbain où la spéculation a engendrée une valeur élevée des sols et où la densité ne permet difficilement de vivre pleinement l’autonomie recherchée ne serait-ce qu’au point de vue production alimentaire.

Toutefois, l’autoconstruction et la recherche d’autonomie est un mouvement en plein essor depuis 30 ans. C’est le retour du balancier d’une société qui n’a pu répondre à des demandes légitimes. L’exode rural est maintenant inversé. Certains groupes accompagnent les démarches d’autonomie et d’autoconstruction. Le Réseau Français des Eco-Village, par exemple, a son conseiller à l’auto-construction qui est architecte, et apporte des conseils, organise des stages et veille au suivi des chantier d’autoconstruction dans des structures associatives regroupant des habitants en recherche d’autonomie. Ces structures se multiplient et tout porte à croire que le mouvement a de beaux jours devant lui.

http://batirsaintest.free.fr/IMG/jp...

(6) CHAREYRE, Robert, « La Maison Autonome n°1 », éd. Alternatives et Parallèles, Paris 1979, 220 pages (épuisé)
(7) BARONNET, Patrick « De la maison Autonome à l’autonomie de penser », co-éd. Le Souffle d’Or et L’Orée du Bois, 1997, 144 p.

Fabien BAKER, Architecte DPLG. partie Travail personnel du fin d’étude

copyright © 1996-2013 Fabien Baker et Bâtir-Sain

 

Tapoté le 9 février 2009
par Batir Sain
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3 commentaires

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Il est trés bien ce blog, merci d’avoir rendu public ces super news ! au plaisir de vos lires.

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Tapoté le 24 juin 2011 13:29 par DeDié

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La lecture de cet article m’a donné quelques points de réflexions que je pense opportuns, j’espère pouvoir un jour en discuter avec vous plus longuement.


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Tapoté le 8 janvier 2013 01:21 par sophie